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Affichage des articles du août, 2012

Extraits 1 / J'aime le jour car il finit (2012)

J’incarne cette méchanceté inoffensive qui condamne le monde à rester tel qu’il est. Très jeune, j’étais accablé par la vacuité de l’existence. J’étais trop jeune pour savoir comment en souffrir. J’étais trop jeune pour en apprécier la réalité. Un jour, englouti dans un rêve. Un autre, debout à la fenêtre. Tu retiens tes larmes puis tu t’éclabousses. Les convoyeurs de sentiments sont épuisés. L’art de vieillir ne s’apprend pas, l’art de périr : oui ! Parfois, on se sert trop fort.

Silence

Au bout des questions, il n’y a que l’ETRE mais on se trouve quantité de raisons pour ne pas le voir. Car une fois qu’il est déniché, une fois que l’on est débusqué, il ne reste rien à chercher. Réaliser, s’accomplir, mène au silence.

Paix

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Ici, la paix est arrivée jusqu'à la pierre.

Extrait 1 / Etoiles sur la pelouse (2011)

La vibration de l’univers est un chant qui circule en nous sans chercher d’excuse. Je me détends dans les impasses où courent les sentiers. Parfois la vie vous propulse loin de la beauté, loin des chants de promesse que l’on s’était inventés. Je me range du côté des sangs froids mais mon cœur est nerveusement en fête. Ce que tu as dit un jour voyage toujours.

Joie

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C'est une joie d'avoir saisi le caractère passager et sans urgence de chaque chose

Ailleurs

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Ma vie n'est pas là ou ailleurs. Elle est bien avant cela et elle m'échappe dès que je lui donne un destin.

Extraits 2 / L'Inachevé (2010)

La création n’est pas une machine qui s’enraille au moindre grain de sable, la création n’est pas une machine qu’on entretient. La création est une lumière que certains savent guetter. La création est une force qui a besoin d’un témoin, elle se saisit en vol pour un rien. On a parfois la sensation que le temps s’est arrêté, que rien ne peut arriver. Soit on lutte contre le temps qui s’étend, soit on attend sagement. On attend qu’un rien ou que rien arrive.

Extraits 1 / L'Inachevé (2010)

Il lit à son chevet le peu d’avenir qui leur reste. J’offre mes instants à l’ennui. Le temps se traîne et me séduit. Est-ce que leur destin est entre leurs jambes ? Etre l’observateur des gestes inutiles, voilà un métier qui pourrait me plaire. Ce qui m’importe : une parole forte, un geste lent… le strict nécessaire. Ils calent leurs mensonges sur leur respiration. Déposer nos craintes, nos convulsions, nos sentiments contrastés sur un plateau ou dans le cabinet d’un psy revient à conférer à nos propres vies un surcroît d’équilibre, à la rendre stérile.

Extraits 2 / Les Crocs de la terre (2008)

La vie, c’est comme s’allonger sur un lit sans jamais trouver sa position. Comment vivre sur une terre qui veut nous tourner le dos. Lorsque je pense à eux, je me dis que le sang coulait trop rouge dans leurs veines. Entre un sentiment d’infini et un sentiment de néant, il n’y a qu’un pas. Cette marche ne sera ni portée par l’enthousiasme, ni freinée par l’accablement, mais elle sera. Je m’attarde dans le chaos, je m’applique dans le désordre. Beaucoup s’attachent à convaincre les hommes qu’une autre réalité les attend.

Extraits 1 / Les Crocs de la terre (2008)

Il est utile d’être prêt pour beaucoup de choses et il est nécessaire d’être prêt à souffrir. Celui qui craint la puissance du sentiment n’apportera rien qui ne soit déjà. Il faut s’exposer aux troubles. S’ennuyer est une façon de bien gérer son temps. La pluie s’acharne toujours sur le réel. J’attends d’un auteur qu’il élève ses idées au rang des cataclysmes, des déchirements. Actuellement, je prends la mesure de tous les possibles. Ma vie est un cœur qui bat. Je préfère qu’il n’y ait pas de témoin.

Présent

Pas de meilleur moment que le présent

En 1 mot comme en 100

On ne peut pas se débarrasser de la peur mais elle peut être comprise