Les écrits de Doul Chaman

Impression d'être en flottement... avant de tomber sur moi-même.

Rester là, s'installer au milieu de son péril, et attendre le prochain ouragan. Certains rêves nous plongent dans la fureur, d'autres dans la félicité, d'autres encore dans un "trémolo" inaudible. Un rêve est une réalité. En sortir, sans chercher à le connecter à une nouvelle réalité. Toutes les expériences, comme toutes les existences, appartiennent aux instants. Je suis confronté au bégaiement de mes pensées. Sensation d'être totalement inefficace avec moi-même. J'ai parfois cette sensation désagréable de devenir mon propre jouet. C'est quand je perds contact avec la vie, que je me mets au CLAIR.

Quand la conscience s'empare de l'unité et qu'on voit que tout est là.

Créer un monde entièrement différent, donner naissance à un être humain qui vit sans frictions, à un esprit capable de vivre sans déformation. JK @sipicko 

Un bois n'a jamais refusé l'asile. Dans un royaume en ordre, la forêt est le dernier bastion de liberté à tomber. ST @maa_5

Sans conscience de la force inouïe de l'amour et de son extrême fragilité, on ne peut qu'adopter des comportements qui l'abîment, qui l'usent. @kaylavarley

Les fantômes du présent attendent généralement la pénombre pour se glisser dans les coeurs. Pour ma part, ils surgissent souvent avec l'aube et m'assiègent pour la journée. 

La beauté ne sauvera jamais le monde, tout juste offrira-t-elle de beaux décors pour l'entre tuerie des hommes. ST Ellen Kooi

Tu cours ailleurs car tu n'es pas arrivé à toi

Montaigne disait que l'impermanence est le fond du réel et de notre vie, que le monde n'est qu'un changement pérenne. Tout comme le vent qui s'agite et s'en contente, sans désirer la stabilité ou la solidité, qualités qui ne sont pas siennes. Comme ce monde est nous et que nous sommes ce monde, acceptons sereinement, quand nous le pouvons, les moments que l'universel nous offre ou nous impose. @kooi

J'aime le jour car il finit. Certains aiment l'amour car ils ne savent pas ce qu'il va advenir. D'autres aiment l'amour parce qu'il sera toujours.

« La liberté c'est se libérer des préjugés de son éducation, de l'image de ses parents, de sa culture et de tout ce qui fait que l'on pense les choses avant de les observer. L'éducation nous amène à construire un tunnel solide, qui nous protège du monde environnant mais qui n'indique qu'une toute petite lumière au fond. La Liberté c'est enlever ce tunnel, accepter le monde tel qu'il est et ne plus en avoir peur… Mon rêve ce serait de discuter avec des gens qui n'ont pas de préjugés, que je puisse utiliser les mots dans le sens qu'ils ont et non avec tout le poids culturel qu'on leur donne. » Bernard Werber

Françoiz et le garçon Un chant d'amour pour "la chirurgie du coeur".

Ce n'est pas à coup d'idées et de formules que nous vivons de manière plus intense, que nous étendons notre vision, que nous donnons plus de profondeur à notre vie. Ce n'est pas en agissant non plus. #geygey

Qu'est-ce qu'un poète si ce n'est cet être qui pose son regard et qui voudrait que cette vision soit l'éternité ? Qu'est-ce qu'un poète si ce n'est cet utopiste qui brise inlassablement les idéaux ?

Pendant la marche, il y a cette présence qui s'installe dans notre corps en mouvement. Tout se rapproche. Ce qui est au loin, tout comme les éléments à nos côtés, convergent en nous. Tout insiste en nous. @kapsore 

En cheminant, c'est toujours de soi-même qu'on fait l'expérience; que l'air soit vif, sec, transparent, ou que le corps s'éveille dans le mouvement des brumes. 

Les bonhommes en carton n'éprouvent rien. 

Tant que le monde s'offre aux mots, nous aurons un monde à écrire.

J'ai une certaine expérience des hommes et des choses. Pourtant je n'en retire rien ou presque. Elle m'a uniquement permis de voir que nous en sommes tous au même point et que c'est cela l'Unique. Cette unicité n'a pas d'équivalent, elle ridiculise tous les génies.

Une vie pour accepter le simple fait d'être là, pour marcher dans la lumière. La vie est pourtant là, avec sa géniale indifférence. Elle est sans avoir été et sans avoir à être. Pourquoi tissons-nous chaque jour notre séparation, notre malaise ?

On peut élargir son espace sans cesse, mais cet espace reste confiné. J'y serais prisonnier et toi poésie. La vie s'enflera de vide et de silence. Nous diffuserons nos haleines de sable. Nous rendrons la poussière.

Encore quelques heures de sommeil et je me remets au repos

Ce qui me fait du bien ? Observer une âme fraîche ou assister à l’expression d’une joie naïve… La simplicité me déconcerte

Se fixer. Offrir quelques instants à l'ennui. Se laisser séduire par le temps. Attendre son présent. photo wasinburee

L'habitude de se sentir perdu peut nous sauver. La pluie s'obstine toujours sur le réel. S'appliquer dans le désordre, s'attarder dans le chaos, est une façon de gérer son temps.

On ne peut séjourner très longtemps dans la chambre intérieure de l'âme. Soyons de passage !

Nous sommes cette vague d'écume, nous sommes ce torrent. Nous sommes cette pousse, ce serpent qui ondule, cet arbre robuste. Nous sommes feuillage, nous sommes écorce, nous sommes cette morsure, ce baiser. Nous sommes la boue, nous sommes la chaleur. Nous sommes désert, nous sommes toile. Nous sommes blizzard, nous sommes dune. Nous sommes charge, nous sommes plume... Nous ne sommes pas séparés. photo Kaylavarley

Poser quelques mots sur sa vie et se dire qu'on a le coeur juste.

Quand la conscience s'empare de l'unité et qu'on voit que TOUT est là. Je ne vois pas l'éternel recommencement, je vois l'éternel état.

Tu ne pourrais pas désirer une paix et un bonheur permanents si la permanence n'existait pas dans ta propre nature.

Quand les pensées cessent de tourbillonner et qu'une seule pensée subsiste à l'exception de toutes les autres, on dit que c'est la contemplation.

"ce qui n'est pas est à jamais perdu, ce qui est est à jamais présent, ici et maintenant." C'est l'ordre éternel des choses. A la lecture, cela semble évident. Mais il est insuffisant de penser cette phrase. Il est insuffisant de la comprendre. Il faut la VOIR. Rappelons nous cette femme qui pensait avoir perdu le collier qu'elle portait autour du cou.

Le renoncement bouddhiste semble s’apparenter au refus de s’installer dans cette vie, de ne pas en accepter l’état. Atteindre l’illumination et ainsi en finir avec le samsara est un merveilleux témoignage d’êtres humains qui reconnaissent l’imperfection de l’existence et leur incapacité à y trouver le bonheur. Ils mettent tout en œuvre pour améliorer les suivantes. Ils espèrent encore en finir avec cet éternel recommencement. Encore faut-il y croire. Encore une fois y croire. Peut-on vraiment en sortir ?

A quand l’inondation par la lumière, à quand ce grand principe de lumière qui atteint les cœurs. L’attention est la seule façon de se laisser pénétrer par cette lumière qui abonde. Alors un tant soit peu d’attention. Il en va de notre amour pour la vie.

Voilà certainement ce qui me guidait : réaliser une multitude d’instants achevés. Une de ces révélations banales qui apportent le sentiment de l'étendue. Nous répondons à toutes nos questions par le simple fait d'exister. En marchant, rien ne se déplace vraiment. La présence s’installe lentement dans le corps. Tout insiste toujours davantage dans notre corps. Nous n’avons que la vie. Avec ou sans imagination.  C'est bien le seul intérêt de la vie, il n'y a rien d'autre. Autant s'attarder sur la vérité dégraissée de toutes les supercheries.

J’incarne cette méchanceté inoffensive qui condamne le monde à rester tel qu’il est. Très jeune, j’étais accablé par la vacuité de l’existence. J’étais trop jeune pour savoir comment en souffrir. J’étais trop jeune pour en apprécier la réalité. Un jour, englouti dans un rêve. Un autre, debout à la fenêtre. Tu retiens tes larmes puis tu t’éclabousses. Les convoyeurs de sentiments sont épuisés. L’art de vieillir ne s’apprend pas, l’art de périr : oui ! Parfois, on se sert trop fort.

Au bout des questions, il n’y a que l’ETRE mais on se trouve quantité de raisons pour ne pas le voir. Car une fois qu’il est déniché, une fois que l’on est débusqué, il ne reste rien à chercher. Réaliser, s’accomplir, mène au silence.

Ici, la paix est arrivée jusqu'à la pierre.

La vibration de l’univers est un chant qui circule en nous sans chercher d’excuse. Je me détends dans les impasses où courent les sentiers. Parfois la vie vous propulse loin de la beauté, loin des chants de promesse que l’on s’était inventés. Je me range du côté des sangs froids mais mon cœur est nerveusement en fête. Ce que tu as dit un jour voyage toujours.

C'est une joie d'avoir saisi le caractère passager et sans urgence de chaque chose

Ma vie n'est pas là ou ailleurs. Elle est bien avant cela et elle m'échappe dès que je lui donne un destin.

La création n’est pas une machine qui s’enraille au moindre grain de sable, la création n’est pas une machine qu’on entretient. La création est une lumière que certains savent guetter. La création est une force qui a besoin d’un témoin, elle se saisit en vol pour un rien. On a parfois la sensation que le temps s’est arrêté, que rien ne peut arriver. Soit on lutte contre le temps qui s’étend, soit on attend sagement. On attend qu’un rien ou que rien arrive.

Il lit à son chevet le peu d’avenir qui leur reste. J’offre mes instants à l’ennui. Le temps se traîne et me séduit. Est-ce que leur destin est entre leurs jambes ? Etre l’observateur des gestes inutiles, voilà un métier qui pourrait me plaire. Ce qui m’importe : une parole forte, un geste lent… le strict nécessaire. Ils calent leurs mensonges sur leur respiration. Déposer nos craintes, nos convulsions, nos sentiments contrastés sur un plateau ou dans le cabinet d’un psy revient à conférer à nos propres vies un surcroît d’équilibre, à la rendre stérile.

La vie, c’est comme s’allonger sur un lit sans jamais trouver sa position. Comment vivre sur une terre qui veut nous tourner le dos. Lorsque je pense à eux, je me dis que le sang coulait trop rouge dans leurs veines. Entre un sentiment d’infini et un sentiment de néant, il n’y a qu’un pas. Cette marche ne sera ni portée par l’enthousiasme, ni freinée par l’accablement, mais elle sera. Je m’attarde dans le chaos, je m’applique dans le désordre. Beaucoup s’attachent à convaincre les hommes qu’une autre réalité les attend.

Il est utile d’être prêt pour beaucoup de choses et il est nécessaire d’être prêt à souffrir. Celui qui craint la puissance du sentiment n’apportera rien qui ne soit déjà. Il faut s’exposer aux troubles. S’ennuyer est une façon de bien gérer son temps. La pluie s’acharne toujours sur le réel. J’attends d’un auteur qu’il élève ses idées au rang des cataclysmes, des déchirements. Actuellement, je prends la mesure de tous les possibles. Ma vie est un cœur qui bat. Je préfère qu’il n’y ait pas de témoin.

Pas de meilleur moment que le présent

On ne peut pas se débarrasser de la peur mais elle peut être comprise